Cela n'aura échappé à personne, depuis l'arrivée des actionnaires qataris à la tête du Paris Saint Germain en 2011, l'objectif numéro un est de remporter la précieuse coupe aux grandes oreilles. Plus de 500 millions d'euros investis et un motto, « Dream bigger », viennent en témoigner. Si le club de la capitale a fait mieux que défendre fièrement ses couleurs dans cette compétition depuis cette date, nous ne pensons pas qu'il puisse soulever ce précieux graal. Et nous vous expliquons pourquoi.
Parce que BBR (Barça-Bayern-Real) C'est une évidence qu'il faut préciser d'entrée de jeu : la triplette composée du FC Barcelone, du Bayern Munich et du Real Madrid domine l'Europe (le monde ça marche aussi!?) du football depuis une bonne décennie. Nonobstant le jeu développé par ces équipes au fil des années, ce dernier ayant évolué au gré des tacticiens et des joueurs alignés, les chiffres plaident en faveur de ce constat. Lors des dix dernières éditions de la Champion's League, ce trio est sorti vainqueur des débats footballistiques à six reprises. Et il faut ajouter les deux places de dauphin occupées par le club bavarois en 2010 et 2012. Il s'agit effectivement d'une archi-domination d'équipes qui ont les moyens de leurs ambitions, et pour ce faire, qui jouent d'un subtil équilibre entre jeunesse et expérience d'une part, et joueurs formés au club et recrues clinquantes d'autre part. Évidemment, certaines individualités mériteraient d'être mentionnées ici mais nous y reviendrons un peu après. Bien que BBR ait davantage la possession de la star des coupes européennes, l'AC Milan (2007), Manchester United (2008), l'Inter Milan (2010) et Chelsea (2012) ont déjà réussi à faire capoter leur affaire. Alors vous vous demandez si le PSG ne pourrait pas lui aussi faire déjouer les statistiques ? Non, enlevez-vous cette idée de la tête et dîtes-vous bien que ces équipes disposaient de forces indétectables aujourd'hui au sein de l'effectif parisien. En 2007, le club rossonero s'appuie sur un lineup d'une grande cohésion (sept italiens titulaires lors de la finale face à Liverpool), doté d'un joueur de classe mondiale au top de sa forme (Kaka) et d'une identité tactique indéniable, le catenaccio, dont les artisans n'étaient autres que Gattuso, Pirlo, Nesta et Maldini. Rien que ça ! Pour Manchester United, affrontant Chelsea lors de la finale de 2008, ajoutez simplement Cristiano Ronaldo à un Rooney saignant, saupoudrez d'un Alex Ferguson, et vous obtenez une recette explosive. La victoire de l'Internazionale en 2010, quant à elle, ouvre plus à la contestation sauf à évoquer le génie tactique/psychologique de Mourinho et la présence de Samuel Eto'o, sans aucun doute l'un des africains les plus doués de l'Histoire. C'est déjà bien, tout compte fait. Enfin, le Chelsea de 2012, bien que vieillissant, pouvait se targuer d'avoir dans ses rangs une remarquable filière sub-saharienne, dont le savant mélange entre impact physique, justesse technique et fighting spirit a apporté à la cité londonienne une première couronne historique. Essien, Obi Mikel, Malouda, Kalou et Drogba en étaient les maîtres d'oeuvre. Parce que « où sont les joueurs clutch » ? Dans les grandes rencontres comme dans le money time d'un match, les meilleures équipes sont celles qui disposent d'un joueur clutch. C'est la limite des sports collectifs : une équipe c'est bien, une équipe avec une ou deux individualités, c'est mieux. Le clutcher, vous savez, c'est ce genre d'équipier qui au football, plante un but à la 85e après que le gardien ait relâché le ballon (voire passe en revue une défense s'il est vraiment au-dessus), ou au basket (car le terme vient de là), balance un buzzer beater salvateur à la toute dernière seconde de la partie ! Et c'est là que la BBR réapparaît et fait de nos deux développements un tout cumulatif. Ces tueurs de match, nous les connaissons tous : Messi, Ronaldo, Suarez, Neymar, feu-Benzema, Lewandowski, Muller, James. Au PSG, le soucis n'est donc pas tant les joueurs qui sont sur la feuille de match que le joueur clutch qui demeure introuvable. Pire cependant, l'effectif parisien est bardé d'un véritable patch anti-clutch alimenté par un Cavani méconnaissable depuis son départ de Naples, un Lavezzi fidèle à lui-même, un Lucas surcoté (victime de ses qualités de vitesse) et un Zlatan absent des grands rendez-vous. Sans oublier Trapp, le gardien qui a remplacé Sirigu pour le seul plaisir du changement, du nouvel air. Bref, l'un d'entre eux (Trapp exclus, on ne va pas lui demande de scorer déjà que...) devrait logiquement céder sa place à un clutch player afin d'aider le club à remporter sa première Ligue des champions. Pour le moment, le PSG peut tirer une croix dessus (mais peut toujours se consoler avec Matuidi et Verratti, deux des meilleurs milieux au monde). Donc au prochain mercato, si jamais la priorité est donnée à la venue de Pogba pour une somme réglée en petro-green-dollar, on pourra tous bien rigoler, et RT/reshare/recommenter cet article en masse. FTS
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Juin 2017
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