« He could not just wear a watch. It had to be a Rolex » écrit Ian Fleming dans son premier James Bond –Casino Royale- en 1953. L’écrivain, aussi ancien officier du renseignement naval ne quitte jamais sa Rolex Explorer, et les montres Rolex ne quittent jamais ses personnages de roman. Mais entre les romans et les films, les montres diffèrent bien souvent, la preuve par un retour sur les péripéties de notre agent anglais préféré. Au commencement était la Rolex. Présente dans les premiers films de James Bond, elle ne quitte pas le poignet des protagonistes, pour la simple et bonne raison que Ian Flemming est consulté pour les tournages, présent principalement aux côtés de Sean Connery, avant de mourir en 1964. Mais avant ce chapitre Sean Connery, un acteur a interprété le rôle de l’agent Anglais, il s’agit de Barry Nelson. Barry jouera effectivement dans la première version de Casino Royale en 1954. Toujours pas de Rolex à l’horizon. C’est Sean Connery le premier qui affichera fièrement la marque à la couronne dans Dr. No (1962), en portant une Rolex Submariner, ainsi que dans From Russia With Love (1963) et Goldfinger (1964). Mais la mort de Ian Fleming semble marquer une rupture dans ce cycle Rolex, puisque dans son film Thunderball (1965), Sean porte surtout une Breitling Top-Time, en plus de sa Submariner. Malheureusement, on ne peut clairement identifier et connaître les montres portées par James dans les deux derniers films de Sean Connery You Only Live Twice (1967) et Diamonds Are Forever (1971). Mais depuis 1968 déjà, Sean Connery se lasse de jouer James Bond au cinéma, et laisse donc sa place (malgré sa dernière apparition en 1971) au talentueux George Lazenby. C’est George Lazenby, qui, le premier, arborera non pas une mais deux Rolex dans son film On Her Majesty’s Secret Services (1969), à savoir la mythique Rolex Submariner et une tout aussi prestigieuse Rolex Pre-Daytona. Il avait acheté la première avant son audition pour jouer James Bond, afin de mettre toutes les chances de son côté, avec brio. A l’origine on lui avait proposé un contrat pour jouer sept films de James Bond, offre qu’il avait décliné. Il ne jouera donc que dans un seul chapitre de la saga. La lassitude de Sean Connery pour les aventures de James Bond pousse les réalisateurs à rechercher une nouvelle personnalité pour interpréter le rôle avec talent. Au même moment, Roger Moore joue dans la série télévisée à succès The Saint, où il endosse le rôle d’un Robin des bois des temps moderne, mélange à la fois de détective et de justicier, une aubaine pour les réalisateurs qui le contactent alors pour le premier film qu’il jouera en tant que James Bond, Live and Let die (1973). Pendant la plus grande partie du film, on peut apercevoir une Rolex Submariner au poignet de l’acteur. Mais grand changement cette fois, une montre à affichage LED (très rare à l’époque) fait son apparition : il s’agit d’une Hamilton Pulsar. Heureusement, Roger Moore fait encore honneur à son maître spirituel Ian Fleming en portant une Rolex Submariner pour affronter l’homme au pistolet d’or en 1974. Il lui sera fidèle une dernière fois en 1977 dans The Spy Who Loved me, en arborant une Rolex GMT Master “Coke“ (provenant de la couleur rouge Coca-Cola présente sur la moitié de la lunette). En effet, le tournant est visible à partir de 1979 dans Moonraker, puis par la suite dans For Your Eyes Only (1981), Octopussy (1983) et A View To Kill (1985), où Roger Moore porte des montres Seiko à Quartz, ce qui concorde chronologiquement avec la crise dans le milieu horloger mondial provoquée par l’arrivée du mouvement à quartz japonais, qui détrône les mouvements mécaniques. On ne peut toutefois pas en vouloir à Roger Moore, car il porte quotidiennement des montres Rolex, marque qu’il apprécie énormément. C’est Timothy Dalton qui lui succède pour interpréter l’agent anglais dès 1987 dans The Living Daylights. Mais il arbore une autre marque, qui fait sa première apparition dans un James Bond : la Tag Heuer diver’s watch avec un fond crème et une finition PVD noire pour rendre à James toute sa puissance, ainsi qu’une Tag Heuer de plongée, ressemblant en tout point à la Rolex Submariner. Mais l’aventure Rolex ne s’arrête pas là car lorsqu’il interprète Bond en 1989 dans License To Kill, la Rolex Submariner apparaît de nouveau fièrement à son poignet. On sait aussi que l’acteur portait cette montre quotidiennement. Décidément, l’amour des acteurs de Bond pour la Submariner est éternel. Soudain, c’est le drame. Ian Fleming s’est retourné dans sa tombe en voyant que le nouvel interprète de l’espion, Pierce Brosnan, est un abonné d’Omega. Mais non par hasard. En effet, il semble qu’Omega ait officiellement payé un prix élevé pour faire de sa marque le choix exclusif de James Bond. Pourquoi Rolex n’a t-elle pas fait de même ? On dit que Rolex croyait au prestige de ses montres et que payer pour les porter ne véhiculait pas une bonne image de la marque. En tout état de cause, lors de sa première apparition en 1995 dans Goldeneye, Pierce Brosnan arbore une Omega Seamaster 300M à quartz, ce qui a fait augmenter de manière exponentielle les ventes de la manufacture au même moment. En dehors des tournages, Pierce Brosnan réalise de nombreuses campagnes publicitaires pour Omega et Ian Fleming se retourne une seconde fois dans sa tombe. Maigres différences en 1997 dans Tomorrow Never Dies, en 1999 dans The World Is Not Enough, et en 2002 dans Die Another Day, car James porte la même Omega Seamaster mais la version automatique cette fois ! Différence primordiale ! Quelle tristesse à l’annonce de Pierce Brosnan de quitter son rôle de James Bond, pour jouer dans des grands films tels que L’affaire Thomas Crown. C’est alors le grand Daniel Craig qui prend la relève, et quelle relève difficile à assumer après le passage de Pierce Brosnan ! Justement, dans l’héritage de celui-ci Daniel Craig porte la même Omega Seamaster à fond bleu en 2006 dans Casino Royale, mais nouveauté cette fois, on voit apparaître sur l’écran la nouvelle Omega Seamaster Planet Ocean. Omega est donc bien ancrée dans le paysage de James Bond. La preuve en est que, en 2008 dans Quantum of Solace, Oméga créée deux nouvelles pièces à savoir une Planet Ocean spécialement conçue pour le film, et la nouvelle Seamaster 300M noire. Dans l’avant dernier opus, Daniel porte aussi une Omega Planet Ocean. Enfin dans le dernier épisode de la saga, Spectre, sorti cette année, James porte une édition limitée Omega Seamaster 300, sur un bracelet Nato à rayures grises et noires, qui lui est d’un grand secours encore une fois. Le meilleur pour la fin : Daniel Craig est un amoureux de Rolex. En effet, lors de ses apparitions hors promotions cinématographiques, Daniel porte plusieurs Rolex différentes. Il possède en effet une Rolex Submariner (la même que Sean Connery, coïncidence ?), deux Rolex Datejust, une Rolex Daytona, une Rolex Milgauss et une Rolex Submariner customisée par Projet X Designs. « It had to be a Rolex » écrivait Ian Fleming, marquant ainsi du sceau Rolex les aventures du célèbre espion anglais, et malgré quelques digressions vers Seiko, Tag Heuer, ou encore Hamilton, Rolex et Oméga sont les deux manufactures qui ont profondément marqué l’univers de James Bond. Toutefois, on remarque que bien souvent les acteurs des James Bond vénèrent la marque à la couronne dans leur vie quotidienne, preuve d’une passion sans limite pour cette manufacture mythique dans l’héritage de Fleming. Nicolas Amsellem
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Les sneakers sont devenues un nouveau luxe comme l’affirmaient les échos dans leur hebdomadaire « les échos week-end »: Pour le jeune urbain Supreme a remplacé Louis Vuitton.
A l’occasion de son rapport biannuel, Campless, l’expert data sneakers a rendu public son classement des sneakers les plus chères sur le marché. Ce n’est un secret pour personne, le marché secondaire de la sneaker -à l’image des montres- est aujourd’hui conséquent. Le poids de ce marché est estimé aux alentours d’un milliards de dollars et la demande pour des sneakers rares et exclusives n’a jamais été aussi haute. Highsnobiety et l’illustrateur Kick Posters se sont associés pour fournir une illustration du marché afin de vous conseiller au mieux si vous devez faire une acquisition. Jean Touitou fondateur de la célèbre maison A.P.C n'est pas un designer comme les autres. Plutôt que de parler de mode il préfère de loin parler de politique, problèmes du monde contemporain et économie. Dans le cadre de son émission CliqueTV, Mouloud était allé à sa rencontre, une interview d'anthologie: |
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Juin 2017
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