Hier McGrégor a encore dépensé 27 000$ chez Dolce&Gabbana à Los Angeles, après quoi il est allé faire ce qu'il fait habituellement après son shopping: prendre un café. Pas pour se détendre mais pour laisser le temps aux vendeurs d'emballer ce qu'il vient d'acheter. "Je fais souvent ça maintenant" me dit-il tout sourire. Son entourage et lui ont maintenant compris que dépenser de telles sommes d'argent requiert de la patience. Alors que nous discutons à la terrasse du café sur rodeo drive il reçoit un appel: McGregor a acheté tellement de choses que les vendeurs ne cessent de trouver de nouveaux articles (une pochette de costume, des chaussures…) et demandent à Mac Gregor s'ils peuvent utiliser sa carte bleue pour les régler. La chose est particulièrement ridicule quand on voit combien Mac Gregor vient de dépenser régulièrement! Si j'avais un conseil à donner à ce vendeur ce serait de ne surtout pas faire ça. Je vois le visage du champion se crisper, alors qu'il pourrait comme n'importe quelle superstar appeler le manager du magasin afin de demander des explications, il préfère rester simple mais direct "Espèce d'enfoiré, tu te fous de ma gueule, je viens de dépenser 25 000$ dans ton putain de magasin et tu me dis que j'ai oublié de régler une pochette? Tu pourrais au moins en faire un cadeau!". Connor a beau être riche il doit toujours combattre pour gagner sa vie. Plus que ses combats doit supporter le poids de l'UFC sur ses épaules, depuis que Ronda Rousey a été mise KO, c'est en effet devenu le porte-drapeau de la ligue. Et alors que celle-ci a été cédée il y a quelques mois pour 4,2 milliards de dollars, il estime qu'une part du gâteau devrait lui revenir de droit. Il a en effet crée chez les spectateurs une véritable ferveur pour ce sport violent et sauvage. S'il veut des parts c'est aussi parce que le fighter a l'ambition de se reconvertir en homme d'affaire sur le long terme. Un de ces jours il aspire à aller se reposer à Aspen, à aller discuter à Davos avec les plus grands mais pour l'instant sa vie "civile" consiste à s'entrainer, boire des téquilas et porter d'élégants col roulés Gucci, couleur moutarde de préférence. Il n'est jamais seul et se repose rarement. Il se promène systématiquement avec sa petite bande composée de son agent, son assistant, deux gardes du corps, un cameraman, son pote tatoué Charlie et un nombre incalculable de jeunes Irlandais fous dont on ne connait pas bien la fonction. Si on se rapproche assez du groupe on pourra l'apercevoir au milieu ricochant entre les membres de son entourage comme une molécule agitée. Il marche le regard droit, le menton en avant se dandinant comme un gangster. Il me montre les photos de ses dernières tenues favorites sur son téléphone. Pendant un moment son truc c'était les costumes sur mesure, maintenant il préfère être plus casual, pulls en cashmere, chaussures de créateurs, pantalons toujours sur mesure. Il me parle de l'Irlande, du fait que beaucoup de jeunes s'inspirent de son style, ils se laissent pousser la barbe et mettent des gilets de costumes en attendant de pouvoir se battre dans la rue. "Ils veulent tous être comme moi d'une certaine manière, c'est une phrase de Drake ahahah, et putain c'est vrai!" Je lui demande ce que ça lui inspire "Je ne peux pas leur en vouloir, si je n'étais pas moi je voudrais me ressembler aussi" Il me dit qu'il a travaillé comme un fou toute la semaine "c'est pour ça que je me suis fait 2 millions cette semaine, je suis allé faire de la promo dans plusieurs pays, je mérite bien un peu de repos". C'est la raison pour laquelle il a loué une villa gigantesque à Malibu au bord de la mer, c'est là que nous nous dirigeons. "Peut-être que je vais tomber sur le gros cul de Khloe Kardashian, elle aime bien trainer à Malibu. J'en ai rien à foutre de cette famille, je veux juste les voir en chair et en os". Vous parlez des Kardashian? "ouai je veux voir ce à quoi ressemble leurs gros cul!" C’est-à-dire … Juste les admirer comme ça? "Qui a parlé d'admirer quoi que ce soit? Jamais! Ne mais jamais les petits culs (ou les gros) sur un piédestal mon ami! Je veux juste voir leur cul c'est tout" Je le sentais un peu fatigué après la séance photo de tout à l'heure mais le voilà revenu d'attaque. Ses yeux transpirent quelque chose, il est sorti jusque trop tard hier soir. Être vu en public l'amuse jusqu'à ce que les gens ne s'approchent trop. "Les gens pensent que je suis une célébrité, je ne suis pas une célébrité. J'explose la gueule de mec contre un peu d'argent et je me casse". La Rolls tourne à droite et se dirige vers l'Ouest. Il se retourne soudain vers moi "tu sais quoi? J'aime cette discussion" Il se sent à l'aise, moi aussi du coup "mais je viens de réaliser quelque chose, il faut que je puisse modifier l'article avant que vous ne le publiez, tu comprends ce que je veux dire" Ce n'est pas le genre de chose que nous faisons, je commence alors à tousser comme pour mieux préparer ce que je m'apprête à lui dire. Son visage s'assombri. J'ai déjà vu cette expression auparavant, je n'aurais jamais imaginé qu'elle puisse un jour se diriger vers moi. "Espèce de merde, je vais te jeter sur l'autoroute et t'écraser sans pitié" dit-il en me regardant droit dans les yeux. Je lui explique que je vais essayer d'en parler à mes collègues. Le silence se fait dans la voiture. "Okay, ça me va" son regard noir disparait de son visage, comme s'il ne m'avait jamais menacé il est de nouveau chaleureux. "T'inquiète pas ahahahah, mais t'as failli finir sur le bord de la route mon pote". "Tu dois comprendre que je veux négocier ma valeur. Je veux mettre en avant les données chiffrées, d'homme à homme et dire "voilà ce que je vaux"" Prenez une après-midi, regardez tous les combats de McGregor, même si vous n'êtes pas un fan de MMA, je vous encourage vraiment à le faire. C'est comme voir un poids lourd se transformer en papillon se transformer en machette se transformer en pistolet se transformer en personnage principal de No country for old men. Il trouve toujours le moyen de frapper ses adversaires au moment où ils s'y attendent le moins, toujours calme il ne perd jamais son sang-froid. Il boxe les mains en l'air comme s'il s'excusait d'avance de massacrer ses adversaires. A peu près tous les combats de McGregor depuis ses débuts contre Marcus Brimage se passent de la même manière, dans un mélange de coups rapides et de prises de soumissions au sol. Il a gagné la ceinture des pids plumes en 2015 en mettant KO en 13 secondes le José Aldo un combattant aussi réputé que redouté. Ses parents disent qu'il est né les poings serrés, "je me suis battu toute ma putain de vie" me dit-il. On prend un réel plaisir à l'écouter parler. Il le sait. C'est une manière de mesurer sa générosité, s'il a envie de partager avec vous alors il va se mettre à parler de manière outrageuse pour vous amuser, vous donner ce que vous attendez. Avec lui la parole est une arme "beaucoup de gens m'ont dit tout au long de ma carrière, ce mec est un clown il ne fait que parler, et puis les voilà couchés au milieu du ring ahahah!" Contrairement à beaucoup, il parle avant comme après les combats. Ses arrivées sont toujours mythiques, ce fut le cas notamment lors de la conférence de presse à New York avant son combat contre Eddie Alvarez. Drapé d'un manteau en fourrure blanc il enchaine les annonces absurdes et les insultes tout en allant voler la ceinture qu'il gagnera quelques jours plus tard. "Mec il faut savoir que je passe beaucoup de temps à faire chier les gens de l'UFC. En backstage je m'embrouille avec tout le monde, je les ridiculise tous." Après sa victoire il simule l'humilité avant d'affirmer tout fier "je voudrais vous remercier et surtout m'excuser auprès… de personne putain de merde". Il commence à se pencher dans la Rolls se rapprochant du chauffeur pour lui demander de s'arrêter à la prochaine pharmacie, il a mal à la gorge, à cause de la climatisation dans les avions me dit-il. Puis il se rassoie, essayant de m'expliquer encore une fois pourquoi il est tellement bon dans tout ce qu'il entreprend. "Personne ne travaille aussi bien que je le fais. Mes coups sont précis et propre. Regarde Nate par exemple, il pesait 90 kg. Quand je l'ai touché, j'étais exactement comme un sniper qui tire entre les deux yeux. Regarde la manière dont il est tombé, comme un mort, c'est ça ma puissance". Je lui demande s'il peut m'expliquer comment cela fonctionne techniquement. Il me regarde comme si c'était exactement la question qu'il attendait que je lui pose. "Tout est dans les burnes, tout est dans le burnes, ma confiance vient du fait que j'ai un gros paquet, quand je te frappe, je sais que je vais te coucher. C'est comme ça". Pendant longtemps seuls ses combats lui importait. Mais l'année dernière une rencontre a bouleversé sa vie alors qu'il faisait du shopping dans un autre magasin Docle & Gabbana sur la 5ème avenue. Il a rencontré un type qui venait se garer là dans sa Ferrari noire en face de lui. "Il brillait, il a avait un bronzage incroyable, couleur or, je n'avais jamais vu ça" se souvient McGregor. "Le mec avait l'air d'un dieu, il existe plusieurs type de bronzages tu sais. Tu as le bronzage UV, le bronzage Californien, espagnol, le bronzage quand tu reviens du ski, mais lui il avait un bronzage de milliardaire et c'est magnifique, c'est couleur or". Il continua sa description, affirmant qu'il n'avait jamais rien vu de tel pour finir par dire qu'il s'agissait d'un "bronzage platonique". Il s'avérait que ce gentleman possédait le bâtiment dans lequel les deux hommes étaient en train de discutant, collectant chaque année sa rente en ne faisait rien du tout. Ils ont discuté pendant un moment jusqu'à ce que l'homme lui dise "vous les combattants, vous êtes comme des dentistes, si vous n'arrachez pas de dents, vous ne faites pas d'argent". Ca a complètement bouleversé la perception de McGregor. Il pensait qu'il vivait comme un homme libre, se levant quand il voulait, s'entrainant quand il en avait envie, faire ce qu'il avait envie de faire! Mais la rencontre avec cet homme lui a fait réaliser quelque chose: combattre n'était qu'une option parmi tant d'autres. Il y avait d'autres opportunités, d'autres investissements à étudier. Posséder des actions, de l'immobilier… Ce que l'homme au bronzage doré pourrait appelait "posséder sa vie". "La structure est centrale si tu veux devenir milliardaire" affirme McGregor. Il prend désormais du recul sur sa carrière et cherche de nouveau moyens de faire du cash. Il veut s'attaquer à l'UFC, affirmant qu'une part du gâteau lui revient, il veut des parts de la ligue sportive la plus violente du monde. De toute façon il s'apprête à devenir père et il s'y prépare. Se demande comment il va pouvoir protéger son enfant des excès lui qui n'est pas encore habitué à ce nouveau mode de vie. "Si quelqu'un s'approche de moi alors que je suis avec mes enfants, que ce soit pour une photo ou quoi que ce soit, ça va faire mal". Lors de sa dernière conférence de presse cependant il semblait encore peu au clair au sujet de sa paternité. Affirmant qu'il attendait un enfant pour Mars avant de se retourner vers sa femme catastrophée "ah c'est en Mai, désolé, je pensais que c'était en Mars".
Il demande au chauffeur d'augmenter le son, c'est BIG qui passe, il lui a pris son surnom, "notorious", il est aussi fan de Kanye et Drake. Il aime en particulier la phrase de Drake "s'ils n'ont pas d'histoire ils vont en inventer une". C'est comme avec Games of Thrones, "je n'ai jamais parlé à qui que soit dans l'équipe de Game of Throne, je ne vois pas de où sort cette histoire, je n'ai jamais voulu devenir un des acteurs de la série". De la même manière il n'a pas fait de voyage de Las Vegas à Houston pour manger du poulet frit comme l'affirme la légende. En revanche il a bien reçu sa licence de boxe dans l'état de Californie, afin de pouvoir un jour affronter l'autre superstar du combat, Floyd Mayweather. Beaucoup de gros chiffres autour du combat ont été annoncés "ce serait beau, j'aimerais que ça se fasse". Je lui demande alors comment il compte s'y prendre face à Mayweather qui s'entraine chaque jour depuis 40 ans. Il veut plus de gloire, la gloire à tout prix et la postérité. C'est la raison pour laquelle il veut que le combat se fasse. "C'est très bien qu'il se soit entrainé pendant 40 ans mais il y a une grande différence entre boxer et se battre. La boxe c'est de la baston avec beaucoup de règles et des règles bien spécifiques. Le combat c'est réel, tu peux pas te mentir". Mais on parle bien d'un combat de boxe là non? "Ouai ouai, bien sûr, on parle bien de boxe. Mais encore une fois, l'âge n'est un avantage pour personne et le mec a 40 ans. Il est petit et a une petite tête. Franchement mon poing est plus gros que sa tête. J'endors les gens, je les rends inconscients. Je ne fais que citer les faits. Si je frappe ce petit homme, sa tête va faire un tour sur elle-même, s'enfoncer dans son cou, il va voir des étoile.". Donc c'est vraiment un combat que tu veux faire? "C'est un combat que tout le monde veut faire, c'est le combat qui fait le plus sens pour moi. Mais je n'aurais aucun problème à combattre un mec qu'il n'a pas pu mettre Ko et l'envoyer dans les étoiles. Parce que le petit homme gagne souvent grâce aux pénalités" Il est persuadé qu'en répétant qu'il va gagner la réalité va s'aligner sur ses mots. C'est la pensée positive ou "positive thinking". Il applique systématiquement cette méthode depuis que sa sœur lui a offert enfant un livre appelé "the laws of attraction". Il décrit lui-même la chose "tu visualise un objectif, tu le répète haut et fort à qui veut l'entendre, avec confiance, travailles pour, voit ton rêve s'accomplir'". C'est exactement ce qu'il a fait alors qu'il était encore plombier à Dublin. Cette phrase pourrait résumer à elle seule la carrière et la vie de McGréogr, toujours croire en l'impossible, le répéter, et ainsi rendre ses rêves réalités. R.R
1 Commentaire
Alors que le monde de la mode est en pleine mutation, la créativité commence à reprendre le dessus sur les objectifs commerciaux permettant à certains artistes de s'imposer. De ce point de vue Heron Preston est un modèle, le créateur a su s'illustrer chez #BEENTRILL, Nike ou encore en participant à Yeezy Season 1 et 3. Aujourd'hui il se concentre sur sa propre marque HPC Trading co, et ambitionne de casser les murs entre mode, art, service public et mobilier. Son concept est fondé sur une attitude anti-establishment et radicalement indépendante.
Dans votre interview pour Amuse tu as affirmé ne pas faire de la mode mais plutôt être la fusion entre un "créateur d'idées" et un directeur artistique. A quel moment as-tu décidé de te focaliser sur les idées plutôt que la mode? La mode n'est-elle qu'un moyen pour toi? Pour moi la mode a toujours été trop limitative, ce ne sont que des vêtements, des saisons et de mannequins qui défilent. Depuis tout petit j'ai été intéressé par tout l’environnement qui m'entoure dans sa globalité, apprenant dans les magazines ou à la télévision. J'ai donc commencé à me rendre compte peu à peu que mon domaine était bien plus vaste que celui de la mode: j'aime modifier des objets, jouer avec idées et des concepts. Ce processus s'est engagé il y a de nombreuses années quand j'ai compris que je ne voulais pas démarrer avec une «ligne» de vêtements. Je voulais jouer avec mes idées et je sentais que je m'enfermais moi-même en définissant ce que faisait comme étant de la "mode". j'ai le désire mod'exprimer toutes ces idées de manières très différentes mais sans suivre nécessairement les règles établies, je déteste les règles putains. En fait je me suis rendu compte à la fin du lycée que je ne pourrais pas travailler dans la mode, il aurait fallu que j'apprenne à coudre etc. Bref je n'en avais aucune envie (rires). Je ne voulais pas coudre mec, juste transformer mes idées en choses concrètes. Alors plutôt que de m'inscrire dans un master en mode j'ai décidé d'étudier l'art à Pearson. J'ai étudié le design et le management et tout le processus de marketing de l'idéation à la vente du produit.
Est-ce que tu penses t'éloigner peu à peu de la mode pour exprimer tes idées ou est-ce que celle-ci est aujourd'hui le meilleur moyen de les faire passer?
Dans le milieu ou j'évolue utiliser la mode pour m'exprimer est ce qu'il y a de plus pertinent. En 2017, le t-shirt est comme une toile qui permet de s'exprimer facilement. De manière plus générale c'est dans le streetwear que j'évolue aujourd'hui, un rappel à mon adolescence quand j'étais skater dans les rues de San Francisco. Mais j'ai encore beaucoup d'idées que j'aimerais expérimenter (Heron a par exemple dernièrement travaillé pour la ville de New York afin de redesigner complètement les tenues de travail des officiers maritimes).
Virgil Abloh et vous avez récemment revisité le magazin Bodega de Tom Sach (Centre 241) qui est globalement une incarnation physique de HPC Trading Co. Quelles conversations avec Tom t'ont inspiré pour la création de HPC?
En fait quand je suis arrivé à New York j'ai commencé à travailler dans un restaurant pour payer mon loyer et éviter d'avoir à revenir à San Francisco l'été. Donc je servais dans ce restaurant à quelques blocks de l'atelier de Tom Sach, à l'époque je ne savais même pas qui il était, je ne le saluais que parce qu'il venait manger là tous les jours. Un jour alors que je le servais j'avais au poignet cette fausse rolex sertie de diamants que j'avais acheté pour 60$ sur Canal street. Alors que je lui déposais la nourriture je voyais qu'il observait attentivement ma montre avant de me dire "Voilà une belle montre! Voilà une très belle montre!" j'étais en mode "ahah merci mec mais ce n'est rien, c'est une fausse!" mais lui insiste "non, c'est une vraie", je n'oublierai jamais notre discussion. Ça a complètement bouleversé ma vision de l'authenticité, il m’affirmait que c'était une vraie montre mais qu'elle n'avait pas été autorisée par Rolex, tout simplement. A partir de ce moment j'ai commencé à m'intéresser à son travail et à apprécier son art, sa manière terre à terre et totalement décalée d'approcher les choses.
Tu as l'année dernière lancé un nouveau concept store, HPC Trading Co. C'était important pour toi de fixer ton travail dans une structure fixe pour interagir avec tes fans?
C'est une libération, je contrôle tout. Je n'ai plus à attendre ou à essayer d'obtenir l'accord de qui que ce soit. C'est vraiment ce sur quoi je voulais me concentrer: avoir une plateforme complètement libre où je pourrais expérimenter mes idées et inclure ma communauté, mes amis, faire découvrir ce qui m'intéresse. Si j'ai une idée qui me vient en tête et que j'ai envie de la faire, je le fais et en plus je peux la vendre dans un seul et même lieu. J'ai aussi lancé ce concept afin de disrupter le modèle de création dans la mode et le design, ici les idées sont distribuées de manière brute. J'aime quand elles sont choquantes et subversives, elles permettent de challenger la perception des gens. Je l'ai aussi lancé afin de me redonner un coup de fouet créatif, je sentais que j'en avais besoin récemment. (http://heronpreston.com/)
Quand on visite ton site on est tout de suite saisi par la courte vidéo qui nous rappelle les premiers jours d'internet quand le contenu n'était pas encore régulé et que tu pouvais voir ou acheter ce que tu voulais. Qu'est-ce que tu essaies de faire à travers ce film?
Je suis un enfant de l'internet, c'est grâce au web que je suis là aujourd'hui, en me connectant à des gens influents grâce aux sites et réseaux sociaux. C'est comme ça que j'ai rencontré certain de mes meilleurs amis et que je travaille même aujourd'hui. C'est parti d'un effet domino et aujourd’hui tout le monde peut-être touché. Je pense vraiment qu'Heron Preston est une marque d'internet, c'est une marque pour les vrais gens. L'idée du film en revanche vient d'une vieille vidéo que j'ai découverte en surfant sur internet. En voyant l’absurdité et l'esprit du truc je me suis dit "mec c'est tellement internet". Même la fille que vous voyez tirer dedans, je l'ai découverte à travers une vidéo virale qui a fait plus de 17 millions de vues. C'était une vidéo d'elle à 13 ans dans un concours de tir avec une mitraillette automatique. J'étais juste fasciné par ce truc, comment une petite fille pouvait elle faire ça? Donc je suis rentré en contact avec ses parents sur facebook et ils étaient d'accord pour le concept de ma vidéo. Cette petite histoire c'est aussi celle du futur, c'est de travailler avec des gens qui sont si talentueux dans leur cercle que tu finis par entrer en contact avec eux pour faire quelque chose de bien. C'est magique, cet esprit, la capacité à entrer en contact avec des gens que l'on est pas censé rencontrer, c'est ce que j'aime le plus. Traduit depuis Hypebeast: https://hypebeast.com/2016/2/heron-preston-sorry-no-fashion-today
Suivez Heron sur instagram
|
Interviewsà la recherche des personnalités les plus inspirantes pour une génération en quête de lumière pour guider son chemin Archives
Mai 2017
Catégories |
L'Objectif est un journal contributif de la jeunesse. For the Youth. By the Youth. Pour vous. Par vous. Pour contribuer, envoyez votre texte à [email protected].
Nous sommes des étudiants, des jeunes de différents horizons, cultures, pensées, animés par une même passion et une même envie: changer les choses qui doivent l'être. Pour cela, commençons par écrire de manière engagée et authentique, et il n'y a pas meilleur moyen que le journalisme. Et vous dans tout ça? Vous êtes inclus dans le Nous, si vous voulez nous rejoindre et mener ensemble notre projet. |