La Wallonie a longtemps refusé le Ceta. Cela illustre à quel point l'UE peine à négocier des accords commerciaux correspondant aux attentes de ses populations. C'est presque fait, et ce fut difficile. Une position commune de la Belgique sur le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (Ceta) a été arrêtée, ce qui pourrait permettre sa signature prochaine , a affirmé ce jeudi 27 octobre le Premier ministre belge, Charles Michel. La Wallonie, une région belge, avait opposé son veto à un accord sur le Ceta. Ces péripéties illustrent à quel point la politique commerciale de l’Union européenne peut être contestée, même par une région de 3,5 millions d'habitants. Compétente pour négocier le libre-échange de ses États membres, l’UE est dorénavant discréditée dans sa capacité à mener un tel accord jusqu’au bout. Contestable à plusieurs titres, sa politique commerciale ne pourra plus éviter une remise en cause. Devant le fait accompli Exemples d’opacité, les négociations du traité de libre-échange enter l'UE et les Etats-Unis (le TTIP) n’offrent que des fuites d’informations invérifiables. Seule une poignée de parlementaires européens disposeraient d’un accès aux documents, sans pouvoir les communiquer. Secret du mandat des négociateurs, secret des négociations… voilà donc les entreprises, les consommateurs et les autorités publiques devant le fait accompli d’un accord qui se discute dans leur dos. Une fois arrangé au fil des années de négociation, il devient presque impossible de renégocier. D’ailleurs, la ratification politique semble envisagée comme une formalité, d’autant que des clauses d’application provisoire peuvent jouer, à l’instar du Ceta. Comment ferait-on plus illégitime et suspicieux ? Les élus de Wallonie n’ont pas apprécié et rappellent à l’UE que le Ceta ne fait pas consensus. À négocier en trop haute altitude politique, l’UE s’est coupée de sa base. L’arbitrage en question
Présent dans les accords Ceta et TTIP, le règlement des litiges par arbitrage suscite la controverse. Pourtant, investir dans un pays revient à s’exposer à un risque juridique. En effet, bien qu’engagé dans un contrat avec l’investisseur, un État peut ensuite modifier son droit. En cas de préjudice, le recours à la justice de cet État deviendrait donc trop incertain. Ainsi, les mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États organisent un contre-pouvoir juridique neutre pour gérer ce risque. Pratiqué pour les litiges entre entreprises, l’arbitrage pose une question politique quand il s’exerce contre des États ou des collectivités issues du suffrage universel. Parce qu’ils encourront le risque d’une sanction des arbitres, les États ne pourront plus modifier leur droit sans respecter d’abord les intérêts des investisseurs. Les conflits d’intérêts entre ces investisseurs et les citoyens placeront les États dans une situation politique et financière incertaine. Au final, ces mécanismes d’arbitrage font émerger un conflit de légitimité sur la norme dominante. Entre commerce et démocratie, il faudra choisir. L’échec idéologique Délocalisations, désindustrialisation et chômage de masse : ces constats sont bien connus. Ceux qui font le procès de la mondialisation ont beaucoup d’arguments. La politique commerciale de l’UE a aussi produit un échec social. Souvent sacrifiée sur l’autel d’une concurrence dérégulée, une partie de notre population a été perdante dans l’intensification du commerce international. Les institutions européennes ont laissé l’ultra libéralisme guider le commerce de l’UE, sans produire en parallèle les politiques de protection de nos intérêts économiques et sociaux. Plus commerçante que démocratique, l’UE a perdu l’adhésion de ses citoyens. Ainsi usées, les institutions européennes ne sont plus suffisamment légitimes pour être représentatives. Critiqués pour leurs contenus et leurs mécanismes, les accords commerciaux négociés par l’UE ne répondent pas aux attentes de la population européenne. Le refus de transparence lamine l’adhésion de citoyens et accentue leur rejet de la gestion politique européenne. Pierre Theobald, consultant Vertuo Conseil
1 Commentaire
Démocratie molle ou dictature efficace?
Que préfère-t-on? Un président démocrate, normal, mais impopulaire, méprisé voire haï, ou un autocrate aux velléités impériales, que l’on adore? La réponse semble être dans la question. Voilà le choix proposé - ou, justement, pas, car “élection, piège à con” - aux Turcs et aux Russes. Pour ce qui est de la Turquie, une phrase résume bien l’alternative encore plus particulière des Turcs suite au coup d’Etat de juillet : “Do you support a nondemocratic coup," or an "increasingly nondemocratic leader?” (Richard N. Haass). Le jeu des 7 ressemblances, le Czar et le Sultan Les ressemblances sont frappantes entre Poutine et mini-Poutine: montée en puissance dans l’autoritarisme (« Le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument. » disait Lord Acton), usage de la force - face aux Kurdes pour les Turcs, et pour les Russes - au choix - aux Tchétchènes, Géorgiens, Ukrainiens ou plus récemment des groupes rebelles en Syrie -, recours aux manifestations et contre-manifestations populaires de soutien (le rêve de tout homme politique en France), abus de pouvoir & népotisme & oligarchie (les deux hommes se sont bien enrichis), jeu dangereux en Syrie (Bilal Erdogan, fils de, faisant commerce avec l’EI), recours à la légitimité religieuse, retour aux racines tsaristes et sultanistes, véhémence anti-occidentale, attentats islamistes sur le territoire (Beslan en Russie en 2004, puis Volgograd en 2013, Istanbul et Ankara cette année en Turquie, c’est très utile pour se renforcer et se poser en gardien de l’ordre), et, last but not least, une opposition avec le rival régional, au hasard russe ou turc… Comme en témoigne le crash d’un pilote russe abattu par les Turcs à l’automne dernier - suivi, fort heureusement pour l’équilibre des relations internationales, par un retour à la normale après ce coup de chaud. Ce sont des rivaux-amis, car presque-voisins, mais aussi et surtout parce qu’ils sont très ressemblants sur la manière de faire, et d’être, d’être leur Etat. Ce sont tous deux des « dictateurs élus » (E. Copeaux) et adulés par la majorité. Soutenus par leurs régions, la terre, parfois par les métropoles, ils jouissent d’une image de rénovateur de la nation, tant au niveau intérieur qu’international, sur fond de paternalisme, de nationalisme et de résurgence du religieux, pour combattre des idéologies décadentes (kémalisme laïc en Turquie, libéralisme économique de Boris Elstine en Russie, et valeurs libérales de l'Occident chez les deux). Chez ces deux hommes-Etats, la démocratie recule, la nation triomphe (même si la Russie est encore un peu imprégnée de cette idée de mosaïque des peuples inhérente aux empires, et à feu l’URSS). Puissance géopolitique et diplomatique Alors que leurs pays respectifs sont un peu dans la mouise, surtout la Russie, avec le prix des matières premières et le rouble qui dégringolent, ils n’ont jamais paru aussi puissants depuis des décennies aux niveaux militaire et géopolitique. Preuve s’il en faut, l’action européenne en Ukraine (ou plutôt l’inaction, euh… excusez-moi M. Poutine) ainsi qu’en Géorgie en 2008, l’accord selon les termes d’Erdogan avec l’UE lors de la crise des réfugiés, l’immobilisme voulu face à la frontière poreuse aux transferts de djihadistes alors qu’il fait partie de l’OTAN, et enfin, le gel des relations avec l’historique allié israélien en 2009 (qui s’est réchauffé tout récemment, en juin) suite à l’abordage du Mavi Marmara. Les deux hommes, les deux pays, regardent vers l’Est, vers l’Eurasie, l’Asie centrale et même l’Extrême-Orient, comme zones de développement et d’échanges, comme en témoigne l’adhésion de Moscou, et le partenariat d’Ankara, à l’Organisation de Coopération de Shanghaï. Une (géo-)politique de l’émotion ? Pas que Poutine est aussi et surtout un génie de la realpolitik, qui a su faire revenir au concert des nations ses amis iraniens et syriens, ceux-là mêmes qu’Erdogan déteste, et qu’on a détesté (à corriger: avec qui nous allons faire un commerce florissant, sur la ligne Paris-Téhéran avec escale à Damas ré-ouverte dès 2017-2018). Poutine, c’est le seul qui réussisse à parler avec la Syrie, la Turquie, l’Iran, Israël. Poutine est bien loin d’être le patron d’une nation qui a juste des ressources naturelles, une “gas station masquerading as a country” selon John McCain, et qu’il conviendrait de mépriser. Poutine sait aussi s’appuyer sur un patriotisme, un nationalisme très fort. Erdogan, quant à lui, a été qualifié de “prince machiavélien” suite à la tentative de putsch raté, “un cadeau divin”, dont certains disent qu’il l’a lui-même orchestrée, ce afin de mieux purger l’Etat. Erdogan joue merveilleusement de l’Islam pour appuyer sa légitimité, après des années où la Turquie fut le principal pays musulman modéré, sinon laïc. Préfère-t-on un démocrate qui veut juste être (ré-)élu et récite des idées auxquelles il croit à peine, ou un dictateur qui croit dur comme fer à ce qu'il dit? Préfère-t-on la démagogie à l'idéologie? Poutine et Erdogan offrent à leurs électeurs une idéologie. Tous deux mêlent magnifiquement idéologies et intérêts – personnels et / ou nationaux, c’est parfois la même chose. Les idéologies qu’ils défendent et sur lesquelles ils s’appuient, servent leurs intérêts, excusent leurs frasques, justifient leurs excès. L'homme fort, un modèle? Là, Poutine est le maître, le modèle du FN notamment, mais pas que. Sarkozy, qui avait traité Sergueï Lavrov, son ministre des affaires étrangères, de “menteur” (olala) a été aperçu récemment au Kremlin… Recherche d’idées, de soutien, de fonds? Poutine a même beaucoup plus à droite que lui. Tapez sur Google “30 avril en Russie”… Mots-clé: skinheads, anniversaire de la mort d’Hitler, basanés. En Russie, les skinheads constituent une milice qui supplée la police, et la déborde parfois. Poutine ne fake pas, ne niaise pas, ne fait pas dans les droits de l’homme, dans la compassion à géométrie variable. C’est un connard et il le sait, ce qui le rendrait de ce point-de-vue là plus agréable et authentique que pas mal de nos dirigeants qui ne s’assument pas. De l’avantage d’être dictateur… Mais c’est aussi le défenseur de la Grande Russie, la Russie éternelle, le petit père des peuples, ethnies et religions qui habitent son pays-continent. Il n’a pas fait que s’enrichir, il a redonné son lustre à l’empire russe et confiance aux Russes. Mépris pour les homos et les droits de l’homme, notion approximative de ce qu’est la justice et la liberté de la presse, assassinats bizarres d’opposants… Le tableau est, comme la mer, noir, et ce, sur les deux rives ! (la Crimée russe est un état de fait). "Le style, c’est l’homme” (Bossuet), surtout s'il est fort Il revient à Poutine la palme de la punchline, et de l’efficacité qui va avec (il fait ce qu’il dit): “Pardonner aux terroristes est le rôle de Dieu. Les envoyer auprès de Lui, c’est le mien” ou encore “nous vous {les terroristes} buterons jusque dans les chiottes”. Amen. Ca a de quoi plaire en ce moment en France. Ce qui va avec, moins sûr. Car purger les terroristes permet de purger d’autres trouble-fêtes (juges, journalistes, opposants…). Mutadis mutandis, en Turquie, Erdogan a purgé des milliers de “traîtres” suite au coup d’Etat raté, en fait des opposants, des démocrates, des lanceurs d’alerte – journalistes, juges, politiques, militaires qui lui déplaisent. Pour le #SWAG, avantage Poutine : la moustache turque ne vaut pas le chasseur d’ours torse poil, le palais d'Ankara ne vaut pas le Kremlin… L’homme fort est séduisant pour le peuple, notamment par sa virilité, son action, sa force, son autorité, et surtout auprès des mâles conservateurs. La force exhorte, elle ferait se sacrifier des milliers d’hommes prêts à mourir pour des idées (enfin, des idées sans réflexion), dans l’enthousiasme chauffé à blanc des conflits, un peu comme en 1914 en France quand on allait buter du chleuh et rentrer à Noël. Poutine, un leader inspirationnel? Bruno Roger-Petit analyse ainsi l’interview de Depardieu : “Une sphère non négligeable de l’élite politique, médiatique et artistique de l’époque se refuse à comprendre que Depardieu se donne à Poutine parce que la France le désespère. Poutine n’est pas un président normal. Poutine se distingue parce qu’il a de l’ambition pour son pays et son peuple. Depardieu choisit Poutine comme on lance un ultime appel au secours.” Poutine plaît aussi parce qu’on peut avoir l’impression qu’il fait les choses, qu’il bouge les choses, là où une démocratie peut être lente et passive, un lieu propice à une pussified politics (D. Bilzerian). De Gorbatchev à Poutine, d’Atatürk à Erdogan Gorbatchev, l’homme de la glasnost et de la perestroïka, est détesté dans son pays, alors même qu’il s’appliquait à rendre les Russes et citoyens des autres RSS libres ! Pourquoi tant d’ingratitude? Gorbi a fait perdre la face d’une Russie humiliée par les US de Reagan et Bush Senior, alors que Poutine se pose en sauveur de l’”âme russe”. Elstine, successeur de Gorbi, a fait rentrer le pays dans une phase de thérapie de choc libérale qui a fait plonger le PIB russe, le rouble et les emplois dans les années 1990. C’était peut-être mieux sous l’URSS… Ou sous Poutine, qui réunit le capitalisme oligarchique des années 1990 et le lustre de la Russie éternelle, d’Ivan le Terrible à Staline. Dans nos yeux d’Occidentaux, il est difficile de comprendre que que Gorbatchev le démocrate soit si détesté, tandis que le dictateur Poutine soit adulé. De même pour nos dirigeants actuels: pourquoi sont-ils si détestés? Est-ce qu’ils tuent, des hommes, des libertés? Il manque un chaînon à l’analyse : nous avons appris, avons été éduqué à la démocratie, pas les Russes. Et de fait, embourgeoisés par 60 ans de paix (et plus encore pour ce qui est des acquis politiques et sociaux) nous sommes exigeants, ne réalisons pas la chance que nous avons, nous nous battons pour des vétilles archaïques - même si les chantiers sont encore grands et nombreux concernant nos élus et ce en quoi ils pourraient s’améliorer. Les démocrates russes, et dorénavant turcs, sont de véritables combattants, a l’instar de Sakharov et Soljenitsyne dans les années 70. Qu’ils me craignent, pourvu qu’ils me respectent, me vénèrent, m’idolâtrent Il semblerait que l’on puisse véritablement dire que “qui aime bien, se laisse bien châtier” tant les cotes de popularité de ces hommes forts que sont Erdogan et Poutine crèvent le plafond. Les Russes et les Turcs ont l’autoritarisme / dictature ET les attentats, malgré leur Homme Fort. Maudits soient les Russes et Turcs moyens… Ils se font mettre, et ils sourient. C’est aussi et sans doutes une question d’éducation, de société, de valeurs, n’ayons pas peur de le dire, au risque de passer pour ethnocentristes. Certes, un peu - beaucoup même – de décentrement, un relatif relativisme, ne font pas de mal, mais y a-t-il un mal quelconque à parler de la logique, ou l’illogique, de la majorité de la population de ces peuples ? C’est un peu rapide, un peu simple, mais c’est vrai. L’Homme Fort est un fantôme ressurgi du passé, qu’il serait dommage de réincarner chez nous, sous couvert de recette miracle. En France, l’homme fort fut le Roi, l’Empereur, Robespierre, Pétain… De Gaulle selon OSS 117! Nos politiciens, "tous pourris", tous mauvais, mais au moins à peu près démocrates, pas trop corrompus et pas tout puissants grâce à la Constitution et ses règles – bien que le président soit une sorte de monarque républicain dans la Ve République -, à la puissance de la société civile - nous autres, éternels râleurs - et des contre-pouvoirs de la démocratie libérale dans laquelle nous vivons. On a de ce point de vue-là un peu de chance. Moralité pour la France, et pourquoi & comment les Hommes Forts ? Bravo aux Hommes Forts, et attention à eux. Aussi bien à l’étranger que chez nous - pas encore trop de risque, me direz-vous. Je vous dirais que l’histoire repasse des plats, sous une autre forme, et qu’il faut raison garder, rester vigilants, ne pas être séduits, si on ne veut pas, par exemple, d’une France Bleu Marine / Brune Marion pour contrer une France Verte CCIF - UOIF (qui ne serait pas très jolie non plus). Un des mécanismes qui mène à l’Homme Fort consiste à glisser sur une pente dangereuse, et jouer la carte, si facile, si efficace, si séduisante en ce moment du « moi ou le chaos », « à la guerre comme à la guerre » (encore que), « révisons la Constitution », etc. ce qui fait penser à ce que disait Benjamin Franklin sur l’arbitrage entre sécurité et liberté : « Those who would give up essential Liberty, to purchase a little temporary Safety, deserve neither Liberty nor Safety », arbitrage auquel on n’a pas encore touché pour l’instant, ni pour ceux qui mettent en danger l’intérêt général, ni pour la population dans son entièreté (en général, cela va comme ça : dans l’intérêt de tous et pour lutter contre les méchants – ils peuvent vraiment être méchants ou juste être les ennemis du chef en place, qui est / sera un Homme Fort – on va réduire les libertés de tout le monde). Ca va vite, plus vite qu’on ne le pense. Les libertés se perdent facilement, la paix aussi. Heureusement, on a encore un peu de temps, de volonté et de hasard avant que l’alternative ne soit l’homme fort ou les méchants. Cet article finira par poser une question apparemment absurde, celle d’une dictature, ou ne serait-ce qu’un régime autoritaire, en France. Question pas si absurde que cela si l’on écoute les analyses sur l’état de notre société, de notre démocratie – usées – ainsi que les voix qui s’élèvent contre l’Europe. Hollande est-il si terrible, donc ? Ou, justement, pas si terrible... ? Qui pourrait être un / une Homme Fort ? Aguel La Kro |
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Juin 2017
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