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La jeunesse et l'autorité

3/16/2016

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“C’était mieux avant”, “ça se barre en couilles”, “plus de valeurs”, “le bon vieux temps”... Qui n’a pas entendu ces expressions à un moment ou à un autre, surtout dans la bouche des déclinologues pessimistes qui font florès en France? Y a une part de vérité bien sûr, mais moi je vais m’attarder sur la question de l’autorité, dont on dit souvent qu’elle n’existe plus, ce qui serait la cause de ce déclin annoncé (/vécu?) depuis longtemps. 

Parfois, l’autorité factuelle ne fait pas office de légitimité, car l’autorité fondée sur l’âge, comme dans le modèle japonais, n’est pas ce qui favorise le plus l’innovation et l’efficacité. En Israël au contraire, ce qu’ils appellent la chutzpah fait qu’on se fiche de l’autorité et qu’on fonce pour monter une start-up. C’est un peu le même raisonnement qui est tenu dans la Silicon Valley, suffit de voir les bouilles de post-pubères sortis à la fois de l’acné et du College qui montent des start-ups valorisées des millions. Il est donc souhaitable que l'autorité soit fondée sur la légitimité, une légitimité acquise au combat. En général, on prend du galon en vieillissant, mais ce n'est plus toujours le cas. 

Le reste du temps, L’AUTORITE, C’EST BIEN ! Dans son ouvrage Les Déshérités. L’urgence de transmettre, François-Xavier Bellamy donne un coup de pied à l’éducation telle qu’on la conçoit depuis Descartes, Rousseau et Bourdieu. En gros, en moche et en résumé, Descartes ne veut fonder le savoir que sur l’individu qui cherche au plus profond de lui-même ce qu’il y a d’indubitable, pour construire tout son savoir dessus; Rousseau veut que l’enfant s’éduque tout seul, et que le maître lui donne tous les moyens possibles pour le faire, librement; Bourdieu trouve que l’éducation et la culture sont bourgeoises et inégalitaires, et que donc il faille enseigner des savoirs techniques qui rendent le jeune apte au travail. L’enfant apprend donc d’un savoir qui est en lui, apprend ce qu’il veut, et apprend pour faire. C’est un peu triste, non? D’autant plus que, comme le disait Kant, l’éducation suit l’instruction. L’élévation suit le respect préalable de l’autorité. Il faut des bases, des fondements, et ce n’est pas avec des réformes du lycée qui entraînent les blocus des lycées publics tous les trois ans - par des jeunes qui s’en fichent de la réforme, et qui dans le fond, bloquent parce qu’ils sont cons et seront rendus encore plus cons par la réforme - que cela va s’améliorer. Il faut apprendre aux jeunes l’effort, le travail, le civisme et le respect de l’autorité légitime. Ce qui est à peu près fait correctement, mais pas toujours. 

(Image tirée du film Full Metal Jacket de Stanley Kubrick)
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As a woman, I want power and liberty

3/9/2016

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​Je n'ai pas toujours été une féministe pure et dure. Longtemps, je n'y ai vu qu'une idéologie enragée contre les hommes, contre la société, dont je ne pouvais avoir besoin car j’avais été élevée par des femmes fortes, qui m’avaient appris à prendre au monde ce que je voulais. Aujourd'hui, je me repens, je suis féministe car trop de gens n'acceptent toujours pas que je sois femme, que je sois libre et que je veuille vivre dans ce monde avec la même ardeur que les hommes.
 
Ma ferveur répond à une exigence particulière : celle d'établir dans les faits, ici, et maintenant, une égalité (en droit et une égalité des chances) entre les êtres. À la réunion matinale, on entendra dire que telle ou telle est hystérique, et que telle autre porte une jupe « sacrément courte ». Deux ou trois femmes représenteront : "la diversité" des conseils d'administration. Et je ne parle même pas des femmes issues de l'immigration (je sais, je me bats sur plusieurs fronts à la fois). Si elles font faces à des embûches certaines, les femmes elles-mêmes s'autocensurent n'osant pas demander une promotion ou se proposer pour un poste à responsabilité. Pour être prises au sérieux dans leurs fonctions, trop de femmes doivent encore se montrer plus dures que certains hommes. Je ne fais que citer Françoise Giroud mais "la femme ne sera l'égale de l'homme que le jour où on nommera une femme médiocre à un poste de responsabilités".
 
De l'autre côté de l'Atlantique, des femmes peuvent encore trouver la mort en voyageant et dans certains métros brésiliens, les campagnes de sensibilisation se résument à affirmer « Violer est un crime, dénoncez le ». En France, il se dirait même qu'un viol serait moins grave si la victime avait une « attitude provocante ». Je n'ose même pas m'exprimer longuement pour toutes ces femmes vivant dans des conditions extrêmes, de guerre ou de misère, ou pour ces autres que des hommes à la tête de dictatures, politiques ou religieuses, voudraient voir soumises.
 
Ceci, je le déplore, mais je ne pleure pas, je crie. Et je crierai toujours pour toutes ces femmes à qui on imposera un habit ou une charge qu'elles n'ont pas librement choisis. Je ne pleure pas non plus car proches de moi des jeunes hommes peuvent se dire féministes car ils ont compris que ce n'était jamais qu'une simple question de genre. C'est une question d'égalité entre tous. Ceux-là ont saisi qu'aucun de nous ne sera libre tant qu'un seul d'entre nous sera encore enchainé. Loin de chercher un idéal, je crois que la Femme n'existe pas, mais une multitude de femmes existent ici et partout dans le monde. Et je pense ne pas parler que pour moi en disant que ces femmes-là, elles veulent être libres.
 
S.S.S.

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Forever young?

3/7/2016

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Digital natives, Millenials, Generation Y, Generation Z… Autant de dénominations dont nous sommes affublés, nous les djeuns. Pour autant, sommes-nous une classe homogène? Qu’est-ce qu’un jeune ? Quelqu’un qui a moins de 30 ans ? Est-on jeune relativement à quelqu’un, ou est-on jeune dans l’absolu? En quoi le jeune d’aujourd’hui diffère-t-il du jeune d’il y a 40 ans par exemple? Si comme le disait Bourdieu, “la jeunesse n’est qu’un mot”, se peut-il que le Dirty Papy joué par Robert de Niro soit plus jeune que son petit-fils incarné par Zac Efron? Il n’y a pas d’âge pour être bête ou mature, et d’ailleurs on dit tout aussi bien “vieux con” que “jeune con”. La question demeure: qu’est-ce qu’un jeune? 

La jeunesse, c’est le dynamisme, la fougue, la créativité, l’énergie, mais ce n’est pas, ou si rarement, l’expérience. C’est le droit à l’erreur, les erreurs de jeunesse, les 400 coups. “J’ai été jeune un jour” nous ont bien dit nos parents. Je me doute bien que la jeunesse de mes vieux ne fut pas passée qu’à étudier, surtout à la fin des années 60 et le début des années 70. Dieu que Cohn-Bendit a vieilli ! C’est drôle comment certains soixante-huitards ont changé, retourné leur veste, pas lui. “Etre de gauche à 20 ans, c’est avoir du coeur; l’être à 50 ans, c’est de la folie”. Principe de réalité somme toute. 

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Quelques chiffres sur la jeunesse, ses envies, ses habitudes

Un jeune sur quatre est chômeur (25%). Un jeune potentiellement actif sur dix est chômeur (10%). 17% d’une classe d’âge (122 000 jeunes) sort sans diplômes du système scolaire. L’entrepreneuriat a donc le vent en poupe, par défiance notamment pour le monde professionnel où le choix entre travail - pas toujours très épanouissant, mais souvent très compétitif, cf. le phénomène des corporate slaves - et chômage - qui n’est souvent pas un choix, surtout quand on n’a pas de diplôme - pousse naturellement les jeunes vers la création de leur propre avenir, de leur propre emploi. On verra les résultats sous peu, si les créations d’entreprises aboutissent à des entreprises viables ou non. 

D’autres raisons expliquent l’engouement pour l’entrepreneuriat: quête de sens, envie de se dépasser, environnement propice à une révolution industrielle, mode de la start-up, maîtrise sur son équilibre vie personnelle - vie professionnelle, épanouissement personnel, et qui sait, gagner plein d’argent et fonder Facebook II. “Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires” comme le dit Macron, or quel meilleur moyen de le devenir qu’en fixant soi-même sa limite? - si tant est qu’on atteigne cette limite… Bonne chance, et surtout, au boulot !

En 2009, je lisais cette phrase qui résume beaucoup sur le concept de millenials forgé par Howe et Strauss dans Millenials Rising : The Next Great Generation: “J’’ai vécu sur deux siècles, deux décennies et deux millénaires et j’ai pas vingt ans”. Ce qui caractérise la jeunesse actuellement, c’est la convergence des modes de vie, de consommation, d’éducation, de sentiments, surtout grâce à la mondialisation culturelle, la possibilité de voyager un peu partout facilement et les technologies de l’information (Skype, Facebook, MSN).


Quel pouvoir pour la jeunesse?

Ils sont 2 milliards à être nés après 1995, et ils sont ultra-branchés, utilisant deux fois plus Internet que leurs aînés. 84% utilisent les réseaux sociaux - les 16% restant devant sans doutes habiter une grotte dans le Larzac. Les jeunes sont des précoces, et les moins jeunes adoptent leur comportement avec 18 ans de retard, pardon 18 mois, selon le patron de Google France, Nick Leeder. Les jeunes influencent donc les vieux, modèlent les tendances - que ce soit dans les technologies, la mode, le langage -, mais globalement ça s’arrête là. 

J’étais l’été dernier à l’université d’été du MEDEF placée sous le signe de la jeunesse, une “Formidable Jeunesse” même dixit Pierre Gattaz, patron du MEDEF. On parlait business, un peu de jeunesse, et il n’y avait pas grand-jeunes. PROBLÈME : on encense la jeunesse mais on ne lui donne pas le pouvoir, on parle partout « jeunesse » mais on ne laisse pas la place, ni la parole aux jeunes. Or « la valeur n’attend point le nombre des années » - hein Corneille. La jeunesse est-elle condamnée à rester immature du point de vue de son importance dans une société ? 

Alexandre le Grand, Jésus, Steve Jobs, Bill Gates sont des jeunes qui chacun à leur manière ont changé le monde avant leurs 30 printemps. De temps-en-temps on met en exergue un jeune pour ses achievements. Une place dans les 30 under 30 de Forbes (Boyan Slat), un Prix Nobel (Malala Yousafzai)… Les jeunes sont nombreux, surtout dans les émergents, mais sont peu représentés dans les instances de décision. Nous sommes restés dans un modèle patriarcal, où le pouvoir revient aux aînés, qui ont de l’expérience, et de l’autorité. 
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