“C’était mieux avant”, “ça se barre en couilles”, “plus de valeurs”, “le bon vieux temps”... Qui n’a pas entendu ces expressions à un moment ou à un autre, surtout dans la bouche des déclinologues pessimistes qui font florès en France? Y a une part de vérité bien sûr, mais moi je vais m’attarder sur la question de l’autorité, dont on dit souvent qu’elle n’existe plus, ce qui serait la cause de ce déclin annoncé (/vécu?) depuis longtemps.
Parfois, l’autorité factuelle ne fait pas office de légitimité, car l’autorité fondée sur l’âge, comme dans le modèle japonais, n’est pas ce qui favorise le plus l’innovation et l’efficacité. En Israël au contraire, ce qu’ils appellent la chutzpah fait qu’on se fiche de l’autorité et qu’on fonce pour monter une start-up. C’est un peu le même raisonnement qui est tenu dans la Silicon Valley, suffit de voir les bouilles de post-pubères sortis à la fois de l’acné et du College qui montent des start-ups valorisées des millions. Il est donc souhaitable que l'autorité soit fondée sur la légitimité, une légitimité acquise au combat. En général, on prend du galon en vieillissant, mais ce n'est plus toujours le cas. Le reste du temps, L’AUTORITE, C’EST BIEN ! Dans son ouvrage Les Déshérités. L’urgence de transmettre, François-Xavier Bellamy donne un coup de pied à l’éducation telle qu’on la conçoit depuis Descartes, Rousseau et Bourdieu. En gros, en moche et en résumé, Descartes ne veut fonder le savoir que sur l’individu qui cherche au plus profond de lui-même ce qu’il y a d’indubitable, pour construire tout son savoir dessus; Rousseau veut que l’enfant s’éduque tout seul, et que le maître lui donne tous les moyens possibles pour le faire, librement; Bourdieu trouve que l’éducation et la culture sont bourgeoises et inégalitaires, et que donc il faille enseigner des savoirs techniques qui rendent le jeune apte au travail. L’enfant apprend donc d’un savoir qui est en lui, apprend ce qu’il veut, et apprend pour faire. C’est un peu triste, non? D’autant plus que, comme le disait Kant, l’éducation suit l’instruction. L’élévation suit le respect préalable de l’autorité. Il faut des bases, des fondements, et ce n’est pas avec des réformes du lycée qui entraînent les blocus des lycées publics tous les trois ans - par des jeunes qui s’en fichent de la réforme, et qui dans le fond, bloquent parce qu’ils sont cons et seront rendus encore plus cons par la réforme - que cela va s’améliorer. Il faut apprendre aux jeunes l’effort, le travail, le civisme et le respect de l’autorité légitime. Ce qui est à peu près fait correctement, mais pas toujours. (Image tirée du film Full Metal Jacket de Stanley Kubrick)
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Je n'ai pas toujours été une féministe pure et dure. Longtemps, je n'y ai vu qu'une idéologie enragée contre les hommes, contre la société, dont je ne pouvais avoir besoin car j’avais été élevée par des femmes fortes, qui m’avaient appris à prendre au monde ce que je voulais. Aujourd'hui, je me repens, je suis féministe car trop de gens n'acceptent toujours pas que je sois femme, que je sois libre et que je veuille vivre dans ce monde avec la même ardeur que les hommes.
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Juin 2017
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