Cessons d'être pessimistes. Le monde de demain sera probablement meilleur que celui d'aujourd'hui. Il suffit de le vouloir... et d'y croire.
On nous fait peur. Sur la société qui nous attend, sur les bouleversements de nos métiers, sur notre capacité à nous - les plus de 35 ans - à faire face, à s’adapter, nous qui avons été formés de compétences déjà obsolètes, nous qui ne sommes pas nés un téléphone à la main, nous qui allons subir le tsunami de la génération Z … Et si nous faisions le choix collectif de dire non à la peur ? Le choix difficile de l’optimisme ? Et si nous décidions d’être nous, les acteurs du monde de demain ? Dans 15 ans, j’aurais 48 ans. 40 à 50% des métiers auront disparus en particulier à cause des machines . Ce n’est pas moi qui le dit ni Marty McFly, c’est Harvard, Oxford (1), et tout un tas de chercheurs très sérieux. La science aura fait des progrès énormes, pour le meilleur et aussi probablement le pire. Un monde chaotique ? Alors dans 15 ans, on imagine un scénario où l’on fait un métier sans trop savoir pourquoi, où les machines ont remplacé beaucoup de choses inintéressantes qu’on avait l’habitude de faire mais aussi des choses qu’on aimait faire, où l’on est tellement connectés qu’on chat avec un inconnu au bout du monde mais qu’on ne connait pas son voisin. Un scénario où l’on ne va plus à la pompe car un robot vient automatiquement recharger notre réservoir d’une essence de plus en plus difficile à produire, où l’on se nourrit de pilules aux goûts acidulés car nous avons épuisé nos ressources, où la science nous permet d’avoir 3 enfants tous nés de sexe masculin parce que c’est plus pratique le dimanche pour le programme foot. Un monde où l’on entend toutes les semaines qu’un pays disparaît de la carte pour manque d’eau , sans parler des conflits, des catastrophes naturelles et autres désastres humanitaires ….. Et là je dois le reconnaître, j’ai un peu peur. Un avenir radieux ? Ou alors dans 15 ans, on n’a pas un métier mais trois activités , complémentaires, épanouissantes, certaines rémunérées et d’autres pas. En France, le nombre d’indépendants a augmenté de 85% en moins de 10%. La « plateformisation » de l’économie va accélérer de façon exponentielle cette tendance. Dans 15 ans, on utilise les machines pour nous soutenir, mais on a su mettre des valeurs et de l’éthique au coeur de nos décisions, sans laisser le fantasme de l’homme augmenté nous brûler les ailes. Dans 15 ans, on connait son voisin et sa voisine, et avec eux, on troque, on partage, on rigole. On ne va plus à la pompe parce qu’on n’a plus de voiture. On mange des légumes biologiques produits en permaculture sur la ferme-terrasse de son immeuble. Dans 15 ans, on a 3 enfants qui sont tous très différents, très créatifs, très empathiques, et l’école elle aussi a changé. Elle apprend à réussir avec plutôt que contre les autres. A poser des questions plutôt qu’à réciter des réponses. Et du coup le programme du dimanche devient une vraie galère de créativité. On préserve nos ressources, on les partage, on vit ensemble sur une même planète. Surfer ou se noyer La vague est là. La question est de savoir si on surfe dessus ou si on se laisse noyer. On ne va pas se mentir, y a du boulot. Mais si l’on fait le choix du verre à moitié plein, fini la peur. En France, aujourd’hui, on invente des écoles pour que tout le monde puisse apprendre à coder. On sait comment remettre en selle des personnes cassées par la vie avec des modèles d’insertion qui ont fait leur preuve. Et certains vont même répliquer nos modèles dans la Silicon Valley. On innove pour généraliser l’économie circulaire et éliminer le gaspillage en créant d’énormes opportunités économiques. On réinvente la distribution du producteur au consommateur. Et de nouvelles formes de croissance. Simplon, Calso, La Ruche qui Dit Oui !, Phenix, …derrière toutes ces initiatives, des 35-45 ans, ceux-là même dont on dit qu’ils vont être submergés. Dans la définition du Larousse, la peur « est une conséquence de l'analyse du danger et permet au sujet de le fuir ou de le combattre ». Choisissons le combat, celui de l’optimisme ! Laurence Lamoureux, fondatrice de MySezame
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Juin 2017
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