Ce n'est pas mon habitude d'écrire sur Facebook des messages sentimentaux (et tant mieux...) mais depuis vendredi, j'ai très envie de partager avec vous quelques pensées.
Lorsque je vois les visages des victimes, que j'entends leurs noms ou leurs âges, je ne peux pas m'empêcher de penser à mes parents, à mon frère, à ma soeur, à mes cousins ou à mes amis les plus proches. J'ai eu la chance de les garder sains et saufs, mais j'aurais pu avoir en avoir moins, de la chance. Parce que les victimes étaient comme vous et comme moi, ils étaient jeunes, ils étaient insouciants, ils aimaient la vie bien plus qu'ils ne détestaient leurs petits problèmes quotidiens. Lorsque je vois tous ces articles des médias, toutes ces annonces à la radio, je n'ai pas envie de donner mon avis sur la situation, sur cette abominable réalité, sur ces gens inhumains capables du pire ; je n'ai pas non plus envie de crier aux armes et de proposer des façons de lutter contre une "armée" destructrice. Simplement parce que moi, jeune étudiante de 21 ans, ne changerais pas grand chose à ma petite échelle, et ne changerais pas le monde entier avec mes voeux pieux et mes grandes idées. Lorsque je vois toutes ces familles meurtries, je me dis qu'elles auraient voulu leur dire, à Manu, Mathias, Lola ou Pierre, qu'elles les aimaient. Elles auraient sans doute voulu leur dire merci d'avoir existé, pas assez longtemps certes, mais d'avoir existé, tout de même. Leur dire merci d'avoir embelli leur vie, par leurs sourires, leurs petites attentions, leur présence à leurs côtés toutes ces années durant. Et je me dis qu'elles doivent regretter le temps où elles pouvaient les complimenter, leur dire ô combien elles les admiraient, ô combien ils avaient leur place dans ce monde parfois injuste et brutal. Parce que leur vie, trop courte certes, a servi à des centaines d'autres vies, qui les pleurent aujourd'hui. Et c'est malheureusement quand il est trop tard que l'on se rend compte de l'importance qu'une personne prenait dans notre quotidien, c'est à ce moment-même que l'on perçoit alors toutes ces innombrables qualités qui faisaient de cette personne un être si cher, unique et qui demeurera irremplaçable. Et c'est ici que je veux en venir. Nous, qui ne sommes ni politiciens, ni soldats du monde, n'avons peut-être pas les moyens de changer l'Histoire avec sa grande hache, mais avons en nous la capacité immense de changer notre monde à nous et d'embellir les vies qui en font partie. Le monde qui nous entoure, celui qui nous accompagne chaque jour vers une vie plus joyeuse, plus sereine, plus belle. Notre famille, nos amis. On oublie trop souvent de lui dire merci, à lui qui est toujours présent dans les moments difficiles, de lui dire qu'elle est drôle, celle qui nous fait rire comme personne, de lui dire qu'il est généreux, celui qui nous offre le resto, de lui dire qu'elle est belle, celle qui ressemble à une top model. On oublie trop souvent de passer un coup de fil, de vérifier que tout va bien, de passer voir mamie et papy, de rappeler qu'on est là et qu'on tient à eux. Parfois on oublie, parfois on n'ose pas, mais ce qui est certain, c'est qu'on ne mesure pas à quel point ces attentions peuvent contribuer à rendre la vie d'êtres chers plus belle. Parce que ce sont des gouttes d'eau qui font l'océan et parce que ce sont des grains de sable qui font un désert. Puisque nous n'en sortirons de toute façon pas vivants, tâchons de colorier notre vie et celles de nos proches avec des couleurs parfois vives parfois pastels, rappelons leur le plus souvent possible à quel point leur existence nous est importante, ô combien, quelque soit sa durée, leur vie n'était pas vaine et nous a donné foi en l'humanité. Ce serait notre bataille à nous, et la victoire de la vie sur tout ce qu'il peut arriver de pire.
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Juin 2017
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